Duel

Publié le par Bathscheba M

 

Un trou dans ma chair,
il fume encore.
La douleur sonne dans l'air,
c'est l'heure de ma mort.

Peu à peu, la balle traverse
le corps et transperce le coeur.
Les pulsations s'estompent sous l'averse.
Les larmes du ciel ruissellent sur mon aigreur.

Les miennes ne coulent pas,
je suis morte depuis longtemps.
C'est la vie mon trépas,
je le sais maintenant.

Sur le sol git le gant
sa couleur pure - le blanc
- souillée par mon sang.

Goutte à goutte s'écoule le liquide,
Goutte à goutte mon esprit se vide,
Goutte à goutte je perds pied,

Goutte à goutte je me laisse aller.


Le coeur criblé par la peine,
L'âme mitraillée par la haine,

je suis prise dans l'arène.


A genou, le coeur presque sec,

fusillées par ces hommes fous,

sur leur piédestal ils me dissèquent

comme un animal avec lequel on joue.


Une dernière fois, je supplie

le bourreau pour qu'il achève.

Le visage blafard me sourit,

il apprécie la maudite cérémonie.


Puis, la respiration haletante

Je m'effondre sous leurs cris,

bien consciente que la foule démente

n'a toujours rien compris.




 

Publié dans Poème scénarisé

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